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Historique du projet

Le moulin

Le moulin

Photo prise avant 1956

2010

2012

Plans de mise à l'enquête

Plans de mise à l'enquête

2015

2017

2018

Aux origines du projet

 

L'histoire de la coopérative Moul2 commence en 2009, avec un projet partagé par 6 personnes : réinventer l'habitat pour satisfaire des principes d'écologie, de lien social, d'ancrage local et de partage. « Trois d’entre nous avons vécu dans une maison au bénéfice d’un contrat de confiance, à Renens. Nous souhaitions poursuivre l’expérience communautaire, mais comme nous avons des activités en lien avec la nature, nous préférions éviter une zone urbaine. » raconte Claudine Meier, l'une des fondatrices.

 

Pour un tel projet collectif, une coopérative de construction et d'habitation est créée. D’utilité publique, sans but lucratif, ce type de structure a pour objectif de procurer à ses membres des logements à des prix favorables, tout en les soustrayant à la spéculation. La législation reconnaissant ce type de structure comme un modèle durable, les plans d'urbanisme facilitent leur développement et permettent des prêts avantageux.

Le choix du lieu se concrétise en 2016 : un ancien moulin à Bioley-Magnoux, accompagné de la maison du meunier et d’une bergerie sur un hectare de terrain, est à vendre. Le moulin avait cessé son activité dans les années 90, mais la maison restait habitée. La coopérative Moul2, comptant alors 9 membres, achète l'ensemble, utilisant leur deuxième pilier pour constituer les fonds propres, couplés à un crédit à la BAS (Banque Alternative Suisse).

Pour Baptiste, qui rejoint l'aventure à ce moment-là, "ce que j'aime bien, c'est tout ce qu'on peut faire : ça laisse le champ libre à toute la créativité bricoleuse !" 

Une vision participative et écologique

 

L’un des principes fondateurs de la coopérative est l’autoconstruction : elle se veut dès le début participative. Dès lors, Patrick Kohler, ayant déjà eu l'expérience de la coopérative CODHAVA à Corcelles-sur-Chavornay, détaille : « La coopérative ambitionne l’autonomie, l’autogestion, une certaine autosuffisance, et l’application de pratiques écologiques. Elle encourage ses membres dans ces démarches ainsi que dans leurs activités artisanales et/ou artistiques. » Les membres s’investissent activement dans les travaux, rénovant les bâtiments avec des matériaux écologiques. « Nous prenons contact avec des entreprises et leur demandons s’ils sont d’accord de prendre en compte nos heures de travail. Certains acceptent »​, explique Antoine.

Un véritable esprit de collaboration se crée. « Nous avons payé l’ingénieur statique pour qu’il dresse des plans, et qu’il nous coache. » En plus de deux longues séances hebdomadaires, chaque membre doit consacrer 8 heures par semaine au projet. « Elles sont décomptées comme des fonds propres. Même à 20 francs de l’heure, nous ne sommes pas loin des 250 000 francs de travaux. » ajoute Patrick Kohler.

Un chantier sur la durée

La coopérative se heurte à certaines contraintes réglementaires. La parcelle n’étant pas raccordée au réseau des eaux usées, une étude détaillée est réalisée. « Nous voulions privilégier un dispositif de phyto-épuration. Nous avons déjà des toilettes sèches, traiter l’eau usée sur place nous aurait permis d’éviter les travaux de raccordement au réseau. » explique Antoine Poget. Mais les autorités cantonales refusent cette solution, obligeant les membres à poser 500 mètres de conduites, un coût supplémentaire. Après deux ans de négociations et malgré la validation du bureau technique cantonal du Service des eaux, la demande est refusée au plan légal. Les coopérateurs ont besoin de mettre sur pied une levée de fond, un peu comme on abat une dernière carte. Opération fructifiante : 120'000 CHF sont récoltés en 2 mois !

Pendant ce temps, les coopérateurs continuent à construire, avec des matériaux de récupérations à qui ils donnent une deuxième vie. L'année est marquée du sceau de l'administratif et des dossiers : subventions solaires et minergie, dossier CFC, adjudications, plans d'exécutions, etc... Une fois ces démarches abouties, en 2015, les travaux de gros-œuvre peuvent être démarrés sur la maison du meunier.

Si certains travaux doivent être confiés à des professionnels, la coopérative reste fidèle à son esprit participatif et les membres sont toujours directement impliqués dans les travaux. En 2017, le chantier bat son plein, les travaux de gros oeuvre se succèdent, sortant de sa chrysalide,  le moulin se métamorphose. Cette année-là, Patrick Kohler exprimait dans un reportage : « C’est sûr que quand tout sera terminé, il y aura beaucoup de gens qui seront intéressés pour venir habiter ici. Mais la coopérative préférerait voir les candidats se présenter maintenant, prêts à mettre la main dans la chaux et les doigts sur les tableaux Excel ! »

Cette projection exprimée en 2017 résume aussi bien l'aboutissement souhaité que le chemin qui aura été suivi. Cinq ans plus tard, en 2022, chaque logement est terminé, bien isolé, confortable, et marqué du caractère de son habitant, qui y a mis sa patte lors des travaux. Et effectivement, la coopérative n'a aucun mal à trouver de nouveaux habitants lorsque certains viennent à déménager. Le grand salon commun, reliant les deux bâtiments, est également une fierté des coopérateurs. Il incarne à la fois la réussite d’un chantier collectif utilisant de nombreux matériaux de récupération, et l’esprit d’accueil des résidents, capable d’accueillir divers événements dans une ambiance chaleureuse.

Autour, l'hectare de terrain laisse libre cours à une multitude d'activités : cultures, artisanat, jeux d’enfants, rencontres en plein air. Un site toujours agréable aux visiteurs, et qui reste en évolution, porté par les membres actuels, dans un esprit de continuité.

rénovation de la charpente de la maison du meunier

le coin détente

mise en place du four à pizza

élaboration d'une voûte

le chauffage au sol est posé!

vue depuis la terrasse sud

l'équipe de l'entreprise BTP

le salon commun voit le jour

élaboration d'un sol en terre

vue depuis le toit du moulin

déchargement de l'accumulateur de 10'000 litres

élaboration de la recette pour les sols en terre

pose de l'isolation phonique

Sylvio de équipe BTP, sur arrière fond de tomettes

pose de l'isolation phonique

les équipe MOUL2 et BTP

l'équipe BTP

Aloïs nous aide à décharger

les panneaux solaire thermique et photovoltaïque produisent de l'énergie!

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