Phytoépuration
Ayant décidé à l’unanimité d’utiliser des toilettes à litière bio maîtrisée, la phytoépuration était une suite logique à notre démarche.
Etant donné que nous fabriquons nous-mêmes nos produits cosmétiques (savon, shampoing) ainsi que nos produits de nettoyage (lessive, etc) nos eaux usées sont déjà pratiquement propres.
De ce fait, un étang avec des plantes pour purifier notre eau nous paraissait une solution intelligente.
Après avoir visité entre autres, la maison « la Clé de Sol » de Françoise et Olivier Guisan à Vevey, nous avons élaboré un dossier pour les autorités avec la participation de l’entreprise Phragmi-Tech qui utilise les roseaux pour une épuration naturelle.
Celle-ci à travaillé avec plusieurs communes qui ont reconnu la viabilité de son système. Lorsque nous avons présenté notre dossier à la commune de Bioley-Magnoux, ces derniers ne voyaient pas d’objection à ce procédé. Ils ont transmis notre dossier au canton.
Le laboratoire cantonal a adhéré à notre concept avec seulement quelques modifications minimes.
Néanmoins, les autorités règlementaires (service des eaux, ECA, ...) font à ce jour bloc contre ce type d'approche. La Suisse romande est totalement réfractaire à ce type de traitement cohérent et responsable des eaux usés.
Nos bâtiments sont en effet en zone artisanale, et il semblerait, qu’à ce jour, nulle part en Suisse, il n'ait été encore autorisé d'installations de phytoépuration autonomes dans de telles conditions.
De ce fait, le service des Eaux nous oblige à nous raccorder pour le traitement des eaux. Cela implique de creuser plus de 500 m de tranchée (à nos frais !)
Par ailleurs, l'ECA exigent également l'installation d'une fontaine pour évacuer les surplus d'eau potable exigés qui s’élève à plus du double de notre consommation effective.
En conséquence, avec leur doctrine, nous aurons la joie d’avoir de l’eau potable pour nous protégéer en cas d’incendie !
Le traitement actuel des eaux est cependant une aberration. Le cycle naturel de l'eau de pluie est de recharger les nappes phréatiques. Le cycle prôné par les autorités fait en sorte que de l'eau douce est acheminée aux lieux d'habitation où elle est utilisée, puis acheminée aux stations d'épuration. Celles-ci là nettoient au meilleur de leurs moyens, puis évacuent cette eau dans les cours d'eau qui s'acheminent vers la mer où cette eau douce deviendra de l'eau salée.
Ce cycle nuit au renouvellement des nappes phréatiques et contribue à hauteur de 40 % à la montée des eaux des océans (car cette approche est utilisée massivement partout).
Ref.:http://news.nationalgeographic.com/news/2012/05/120531-groundwater-depletion-may-accelerate-sea-level-rise/- , d'après une étude de l'hydrologiste Yoshihide Wada, Ph.D., université d'Utrecht)